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Histoire du tatouage Japonais

L'Irezumi Tattoo de ses origines à nos jours


Le tatouage au Japon commence, avec les Aïnous, que les femmes portaient autour des lèvres et sur les mains. Cette pratique disparaît vers le milieu du VII siècle, puis le tatouage réapparaît, avec les courtisanes notamment, pour exprimer leur fidélité ou leur affection pour leurs amants ou des divinités. Outre les petits motifs et les prénoms, les criminels étaient tatoués en punition de leurs offenses.


C'est ainsi que l'on commença à recouvrir ce type de tatouage par de plus gros motifs. Les tatouages prennent alors plus de place sur le corps.


En 1827 on demanda à Utagawa Kuniyoshi d'illustrer le très populaire roman chinois du 16ème siècle "au bord de l'eau". Quelques personnages du livres arborent des tatouages et Kuniyoshi décida de représenter 15 de ces 108 héros avec des pièces partant des épaules, englobant les bras et pouvant aller jusqu'au cuisses. Cette représentation du tatouage, virile porté par des héros de roman hors -la-loi, déjà répandu au japon, remporte un succès spectaculaire.



Kuniyoshi apporte alors l'imagerie populaire du tatouage que l'on connaît bien aujourd'hui. Tout d'abord par les tatouages que les héros portent tels que des dragons, des fleurs de cerisiers, des serpents et enfin les héros eux même. Les graveurs d'estampes devenaient alors les tatoueurs de l'époque et utilisaient les mêmes outils qu'aujourd'hui pour le tatouage traditionnel japonais, que l'on nomme aussi "irezumi".


On le considérait comme une pratique liée à la population rebelle, que portaient les pompiers , les joueurs professionnels ou les palefreniers de l'époque d'Edo, l'ancien Tokyo. En effet à l'époque la population était divisée en plusieurs catégories et seuls les nobles pouvaient se vêtir de kimono avec des motifs. C'est pourquoi le tatouage était si populaire et pouvait remplacer les habits et être dévoilé fièrement.


Le tatouage fut alors interdit au Japon en 1872 afin de donner une image civilisée du pays à l'Occident. L'ironie voulant que seuls les Occidentaux pouvaient encore se faire tatouer ! Cette loi fut levée seulement après la seconde guerre mondiale. Le futur roi d'Angleterre, George V, encore adolescent, se fit tatouer un dragon et un tigre au cours d'un séjour au Japon. On retrouvera également le futur Tsar Nicolas II qui choisi un dragon. Dans les années 1880, le tatoueur américain, George Burchett, fut stationné à Yokohama et se fit tatouer par le légendaire Hori Chiyo.



Le tatouage japonais s'est ensuite étendu hors du Japon grâce au tatoueur Horihide qui entretenait une correspondance et un lien étroit avec l'américain Sailor Jerry (Norman Keith Collins) qui fut le premier à intégrer l'imagerie japonaise dans ses tatouages. Au début des années 60 , il invita Horihide chez lui à Hawaï où il fut aussi le mentor de l'illustre Don Ed Hardy.


Malgré la mauvaise réputation du tatouage au Japon, les initiés se retrouvaient dans des clubs de tatouages destinés à se rencontrer et partager leurs amours pour cet art. Bien sûr les Yakusa ont une grande part de responsabilité dans cette mauvaise presse. Largement repris par la mafia, les japonais l'ont longtemps associés à l'irezumi.


Aujourd'hui le tatouage au Japon peut-être pratiquer sans avoir recours à un diplôme de médecine comme il leur a été demandé depuis tant d'années, poussant les tatoueurs(ses) à travailler dans l'illégalité.


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